réunion de réflexion sur la notation pour Karlax
lundi, 27 juin 2011
CNSMDP
salle 237
(notes de Tom complétées par celles de Sophie)
présents :
profs au CNSM : Tom Mays, Yann Geslin, Luis Naon
Représentant Da Fact : Rémi Dury, Sophie Rotenberg
Etudiants au CNSM : Juan Arroyo, Mathieu Bonilla, Maxime Chandelier, Hao-Yuan Chiu, Aurélien Dumont, Laurent Durupt, Daniel Figols, Pablo Galaz, Antonio Juan-Marcos, Tomas Koljatic, Nicolas Mondon, Octavi Rumbau, Januibe Tejera
Représentant Fabrique Nomade : Francis Faber, Lorenzo Bianchi
Invités : Laurent Matheron (saxophoniste), Ofer Pelz (compositeur)
N’ont pas pu être là : Eric Daubresse, Philippe Geiss, Clara Iannotta, D. Andrew Stewart
——-notes——-
Quelques notes non-exhaustives (uniquement les grandes lignes) de la réunion qui donnent une idée du contenu…
Après un peu de retard pour l’installation dans la salle 237, nous avons essayé de garder l’ordre du jour (pas forcément dans l’ordre), mais il s’avérait un peu trop chargé. La partie que nous n’avons pas eu le temps de faire était la partie 7 de l’ordre du jour qui était le travail autour d’une proposition d’instrument et des vrais exemples de notation.
— PARTIE 1 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation/rappel bref du Karlax pour ceux qui en auront besoin)
Après une petite introduction au Karlax par Tom, au cas où certains en avaient besoin, nous sommes passés aux discussions liées aux expériences de ceux qui l’ont déjà utilisé – Rémi, Francis, et Tom.
— PARTIES 3 ET 4 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation de Rémi Dury des pratiques actuelles)
(Présentation, si voulue, des idées de départ des participants – Francis Faber, d’autres)
Francis a souligné que la position corporelle du joueur avait des conséquences dans l’écriture pour l’instrument. C’est-à-dire, les mouvements de l’instrument ne vont pas être les mêmes si on est debout ou si on est assis. Il exprime le désir de jouer « assis ». Il ajoute également que l’écriture « temporelle » est plus simple à gérer dans la notation que l’écriture « gestuelle ».
Rémi explique que dans la notation on peut indiquer des « modes de jeu » ou bien on peut faire une notation très précise.
Tom dit qu’on peut soit écrire pour le résultat qu’on veut avoir (notation musicale) ou bien pour le geste qu’il faut faire (tablature).
Juan dit que les techniques du contrôle des paramètres musicaux d’un instrument donné vont déterminer l’écriture.
Francis : C’est important de pouvoir noter très précisément certains gestes
Laurent D : certaines choses ne sont pas à noter EXACTEMENT. C’est à l’instrumentiste de trouver l’interprétation exacte.
Il propose qu’il soit conçu un « guide » en guise de « partition » avec un enregistrement comme témoin qui décrirait plus précisément le résultat souhaité et qui éviterait les partitions trop complexes, trop lourdes.
Laurent M. relève le problème que l’enregistrement implique. Se baser en grande partie sur l’enregistrement poserait le problème de l’interprétation. Tout serait figé. Une écriture même précise laisse, elle, une liberté certaine à l’interprète.
Francis explique que la partition est là pour la transmission mais aussi pour la mémoire. Elle sert de « rappel » pour les instrumentistes au moment de jouer.
Laurent M. rappelle que le problème est très similaire pour les instruments acoustiques s’agissant de techniques nouvelles exprimés de la partition.
Par ailleurs, Yann explique qu’un dessin fait une représentation et non pas une partition. Il rappelle qu’il y a le choix entre « tablature » où on indique la technique, et « partition » où on indique le résultat.
Laurent D. prend comme exemple d’écriture pour un nouvel instrument le système de haut-parleur et grosse caisse qu’il a vu dans un séminaire du compositeur Lupone où il y avait une indication de pression continue sur la peau.
Il rajoute qu’il faut toujours garder en tête les idées de « simplicité », « expressivité » et « l’implication de l’instrumentistes ».
— PARTIE 2 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Interprétation/présentation d’une pièce électronique pour solo Karlax, « L’instant », de et par Tom Mays, pour laquelle il n’y a pas encore de partition.)
Tom a joué sa pièce pour solo Karlax, « L’instant ».
— PARTIE 6 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation en détail de chaque catégorie de contrôle du Karlax et discussion sur les idées de notation)
Francis indique qu’il serait insupportable d’avoir que des codes de notation nouveaux.
Laurent D. propose qu’on pourrait presque ne pas avoir de partition sur papier pour le Karlax, mais uniquement une partition interactive sur ordinateur qui indique « un peu avant l’heure » ce qu’il faut faire avec le Karlax et qui permettrait de profiter des possibilités temps-réel de la vidéo.
Pour la notation de la 3D, il est proposé de s’inspirer de la danse.
Mathieu veut marquer la différence entre « tablature » et « représentation ».
Etablir une partition est possible lorsque l’instrument est connu et que son utilisation est établie.
Pour les méthodes, l’apprentissage est plus facile avec des partitions de suivi.
Francis insiste que pour bien apprendre l’instrument il faut une tablature.
Rémi souligne que dans l’espace de travail d’une partition il faut des informations permettant de « déchiffrer » et, pour jouer sur scène, des informations « aide mémoire ». Dans un premier temps, la pièce est découverte avec un fichier audio, puis elle est décomposée par mouvement et enfin vient la phase de découverte où le musicien avance et se l’approprie. Le geste aide à mémoriser. Il peut être utile comme aide-mémoire sur scène.
Laurent D. rajoute qu’au fur et à mesure du travail sur une pièce, on ignore de plus en plus les détails d’une partition car on sait les jouer. Les détails très précis ne sont pas nécessaires au moment de jouer en concert. C’est l’instrumentiste qui choisit les détails qui lui sont utiles. La partition est là pour jouer ensemble.
Laurent M. propose qu’on pourrait imaginer une partition avec des informations évolutives, comme différents calques qui peuvent être visibles ou non.
Yann soulève le problème de la pérennité d’une partition dynamique et informatique.
En parlant des idées de notation, Francis dit que ça ne sert à rien de noter des lignes séparées pour X, Y et Z. Comment noter l’accélération pour ces 3 paramètres qui seraient distincts ?
Juan propose qu’on s’inspire de l’écriture pour violon avec des « coups d’archet » pour noter l’accélération.
Tom dit qu’il pourrait y avoir des symboles qui représentent des gestes plus complexes et qui seraient expliqués dans la légende.
En parlant du problème « d’individualité » dans les techniques de notation, de l’écriture pour chacun, Januibe fait remarquer que ces problèmes ont existé dans la musique ancienne, bien avant les « contrôleurs nouveaux ».
Luis dit que pour les instruments acoustiques, le geste vient des modes de production sonore des instruments, et pour le Karlax, le geste est le nœud de l’instrument, « on commence par le geste ».
Laurent D. dit qu’il faut pouvoir répéter n’importe-où dans la partition.
Mathieu a dit quelque chose sur les symboles à créer (police/font)
Lorenzo évoque les notations existantes pour le contrôle continu (crescendo, decrescendo, poca-à-poco, etc…)
Luis dit qu’il faut essayer autant que possible de se baser sur ce qui existe.
— PARTIE 5 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation brève d’autres influences possibles pour alimenter la réflexion : Labanotation et turntable notation)
Tom a montré les infos sur la Labanotation et sur la « turntable » notation. On en a parlé.
Yann rappelle qu’il existe aussi la notation pour danse « Benech », et qu’elle est enseignée au cnsm, ainsi que la Labanotation.
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Juan exprime le désir éventuellement d’avoir un « harnais » pour le Karlax afin de libérer les mains et de pouvoir jouer dans un mode « percussion ».
— RETOUR AUX IDEES DE NOTATION —
Tom a montré son esquisse de notation avec Sibelius (1 portée par main, 1 note par bouton et piston, contrôle continu des boutons, mouvement aléatoire de plusieurs doigts…).
(voir info dans un article qui va suivre)
Francis dit ne pas vouloir séparer Gauche et Droite. Il veut « resserrer » les paramètres, simplifier l’écriture afin qu’elle soit plus lisible et de laisser la place aux autres instruments.
Il est dit de façon collective qu’il faut noter dynamique, tension, les keys et les pistons.
Tom propose qu’il faut au moins établir le nombre de portées et le nombre de lignes. Plusieurs idées ont été évoquées, notamment pour les portées (Main droite, Main gauche, Mouvement, Axe) et pour le niveau d’enfoncement des boutons (altérations).
— PARTIE 8 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Établir les membres d’un « groupe de travail » autour de la notation pour Karlax)
Finalement, tout le monde présent a exprimé le désir de rester dans le groupe de travail.
— PARTIE 9 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Définir une méthodologie pour comment procéder)
Nous avons décidé qu’il faut se retrouver à la rentrée pour être plus dans le concret. Il faut avoir quelques « instruments » (Karlax + patchs) et proposer des notations appropriées pour de courtes séquences.
Tom amènera des patchs, ainsi que probablement Rémi, Lorenzo et peut-être Daniel (qui va créer une pièce avec Karlax pour son prix, l’année prochaine.
Il a été décidé de créer un blog. Le voilà.
— PARTIE 10 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Terminer avec le sentiment d’avoir été au bon endroit, au bon moment et d’avoir contribué à un travail de groupe productif et fructueux – et en plus, sympa !)
nous pensons que c’est le cas…
— CONCLUSIONS —
Il faut donc préparer des patchs et des courtes séquences musicales pour lesquelles on cherchera ensemble des idées de notation. Il faut aussi que les participants puissent essayer les instruments et comprendre l’essentiel de leurs comportements avant de prendre des décisions vis-a-vis de la notation.
Nous n’avons pas encore choisi une date, mais ce sera en septembre ou octobre.