Notes de la deuxième réunion

Réunion #2 de réflexion sur la notation pour Karlax
mardi 19 juin 2012
CNSMDP
salle 237

présents :

professeurs au CNSM : Tom Mays, Luis Naon
Représentant Da Fact : Rémi Dury, Sophie Rotenberg
Etudiants au CNSM : Daniel Figols, Julian Lembke, Violeta Cruz
Représentant Fabrique Nomade : Lorenzo Bianchi
Invités : Philippe Tomas (professeur au conservatoire de Vincennes), Jean-Christophe Potvin (sound designer karlaxiste)

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Philippe T. dirige des ateliers MAO au conservatoire de Vincennes. Les ateliers sont composés d’élèves entre 10 et 18 ans. Le conservatoire vient d’acquérir un Karlax. Le cas de ces ateliers relève le besoin de partir d’une notation accessible aux enfants. Comme pour le solfège, il faut trouver une écriture qui ne s’adresserait pas uniquement à des initiés. Il y a un besoin de pièces musicales simples et ludiques pour initier les enfants.

De même, pour des enfants, il serait utile de pouvoir assigner automatiquement les contrôleurs. L’enfant a besoin de toucher tout de suite et de manière simple l’instrument pour que son intérêt soit immédiat.

Nombreux lui répondent que l’assignement des contrôleurs est très simple à faire sur les logiciels. L’enseignant peut donc le mettre en place rapidement avant de donner l’instrument à l’élève.

Jean-Christophe ouvre la discussion sur le mapping du Karlax et indique que la lutherie fait partie de l’écriture. Daniel ajoute que la lutherie restant à faire pour le Karlax, le mapping se fait en fonction de la composition. En construisant l’instrument, il a déjà la composition en tête.

Tom rappelle qu’il faut faire la différence entre lutherie et composition. Mais les dissocier totalement est utopique. L’intérêt est de concevoir une lutherie assez souple pour pouvoir jouer différentes pièces.

Luis : En opposition à l’élève, prenons l’exemple du compositeur de musique sérielle. Il partira du contrôleur et de l’étude de leurs différentes combinaisons possibles pour composer. Dans ce cas, une partition est impossible.

Lorenzo : étant donné le nombre de contrôleurs et de combinaisons possibles, le mapping direct (un contrôleur = un effet) est une limite. On est amené à penser à un mapping plus complexe en fonction des combinaisons faites. Un contrôleur sera assigné à plusieurs effets suivant la combinaison avec laquelle il est actionné.

Existe-t-il des archétypes de geste ? Il faut arriver à tirer des généralités, des gestes types, pour donner des idées de mapping logiques. La notation en découlera.

Rémi  indique que contrairement à la lutherie traditionnelle, il faut découvrir de nouveaux modes de jeu, de nouveaux rapports entre geste et événement sonore. Par exemple, il faut trouver, en partant d’un geste musical, le geste qui correspond (exemple d’Olivier Sens qui secoue le Karlax pour déclencher plus de voix féminine).

Tom donne l’exemple du T-stick. Son inventeur voit d’abord son geste et mappe ensuite l’instrument pour obtenir le son désiré. Ils existent donc différentes approches.

Luis décrit l’approche progressive, utilisée pour les instruments traditionnels. Il y a du son dès le départ et l’écriture est ensuite induite par-dessus.

Lorenzo pose la problématique suivante : est-ce que l’on conçoit un instrument plus général qui nous amène à une notation ou l’instrument est ciblé sur la pièce jouée ? Et prend l’exemple de sa pièce où le geste maximum est adapté à la composition car sinon, il serait trop compliqué de la jouer. Tout dépend du mode de complexité.

Tom : l’interprète est moins impliqué dans ce cas mais quand il y a trop de marge disponible c’est aussi trop dur voir impossible à jouer.

Luis indique qu’une bonne solution serait un package modulable.

—————- PRESENTATION DE LORENZO —————-

FOGG, de Lorenzo Bianchi
Pour trio Violon, Violoncelle et Karlax

Les contraintes de la commande de La Grande Fabrique :
– musique de chambre,
– les interprètes sont assis (réduction de la gestuelle),
– aucune connexion acoustique entre les instruments.

Il a donc créé un synthétiseur pour le Karlax qui avait alors un timbre autonome.
Chaque instrument gère son propre traitement à l’aide d’une pédale (petit haut-parleur derrière chaque instrumentiste).
Il a utilisé le logiciel Orchidée de l’Ircam.
Pour le son du Karlax, il enregistre des pizz de violoncelle.
Les changements de formes d’onde se font à l’aide d’une pédale.

Son idée de départ pour le Karlaxiste (Francis Faber) : chaque touche contrôle le niveau d’un son. Mais le jeu n’était jamais juste (trop complexe à réaliser). Finalement les touches seront jouées au maximum et les niveaux voulus définis dans le patch.

La partition :

Pour le violon et le violoncelle

Sur la portée 1, les indications de pédale indique le déclenchement d’un effet.
La portée 2 correspond au résultat traitement électronique.

Pour le Karlax

portée 1 = geste
portée 2 = switchs et la pédale
portée 3 = main droite (portée à 5 lignes)
portée 4 = main gauche (portée à 5 lignes)

Les pistons : note carrée dans les espaces
Les touches : note ronde sur les lignes

Fortissimo = pour le geste et pas l’effet.
Accéléromètre = note basse.

Les effets (ex : nuances) ne sont pas écrits sur la partition.
Les accents = quand les doigts sont presque au bout des touches.
Notation de la vélocité : utilisation de fortissimo mais qui ici ne correspond pas à la nuance du son mais du geste (correspondrait plutôt à l’accent).

Axe = pictogramme utilisé par Francis pour la wii + interpolation entre 2 positions.

Les commentaires :

Tom demande s’il est plus intéressant d’avoir une tablature ou une notation de ce qui doit se passer.
Daniel répond qu’il n’y a pas besoin d’indiquer l’effet si l’instrumentiste ne fait rien. Ça n’est pas indispensable. Daniel a lui choisi une portée pour indiquer le résultat.

Cette notation est bien pour de la musique de chambre mais pour des gestes plus complexes (faire tourner le karlax), les schémas utilisés ne peuvent plus s’appliquer.

Le bend de l’axe correspond-il à un mouvement « gauche et droite » ou « fermé et ouvert » ?
Tom réalise la rotation de l’axe avec la main droite pour ne pas changer les paramètres de l’accéléromètre (dont l’électronique se situe dans la partie haute du Karlax).

Une autre remarque est faite sur la position des portées (droite avant gauche et index sur dernière ligne de la portée) qui n’est pas logique.
Lorenzo indique que c’est une demande de Francis (correspond à la position du flûtiste ?)

—————- PRESENTATION DE DANIEL —————-

Kala, de Daniel Figols
Pour grand ensemble et Karlax

La partition :

Daniel a créé une police de caractère pour indiquer l’inclinaison du Karlax et les pistons joués (ronds vides ou pleins comme pour les instruments à vent).

Pour le Karlax :
La portée 1 indique le résultat obtenu.
On y voit différentes natures de ligne qui permettent de discerner les différents types de son.
Daniel donne l’exemple des UST du MIM. Ils sont ici utilisés uniquement pour nommer les différentes séquences.

Portée 2 = main gauche (4 lignes)
Potée 3 = torsion (3 lignes)
Portée 4 = main droite (4 lignes)

Les notes à tête ronde représentent les pistons et celles à tête carrée, les touches.
Les notes sont uniquement sur les lignes. Les espaces servent à indiquer le contrôle continu qui est alors décrit dans l’espace inférieur des notes (ex : appuyer, relâcher).

La vélocité est indiquée par les accents. L’échelle d’accent utilisée : pointé, tiret, tiret/accent, accent (4).
Les switchs ne sont pas encore définis dans l’œuvre, et donc pas encore notés. Il les associera probablement à un numéro.

Les commentaires :

Il y a une différence entre tiret (= son tenu) et pointé (= son court).
Tom demande si cela suffit, ne faut-il pas un autre signe ?
Combien de pallier faut-t-il ? Et qu’est-ce qui est jouable ?
Dans l’écriture traditionnelle, il existe 4 niveaux = tiret, accent, tiret/accent, accent fort.

Lorenzo fait remarquer qu’il est difficile avec cette notation d’indiquer différents accents sur différentes notes jouées en même temps.
Tom et Daniel rétorquent que comme pour le piano, les notes jouées différemment peuvent être décalées.

Tom et Lorenzo indiquent que l’image du Karlax pour l’inclinaison n’est pas nécessaire. Surtout qu’un seul axe est représentable.

—————- CONCLUSIONS —————-

Rémi remarque que sur ces partitions, on ne peut pas pré-entendre. En lisant la partition, l’écoute intérieure est impossible.
Mais c’est le problème de la musique mixte et de la musique électroacoustique.
Lorenzo donne également une partition midi à l’interprète, un patch MaxForLive.
Luis trouve que c’est un résumé utile pour le chef d’orchestre.

Tom pense qu’il faut extrapoler l’utilisation des UST. Il faut essayer de s’en inspirer, reprendre l’idée graphique des UST pour trouver des dessins, des gestes.
Il faut également écrire l’effet avec une légende quand l’instrument est parfaitement défini.

Rémi pose la question de l’avenir de l’édition musicale. Le papier disparaîtra peut-être. Il faut donc peut-être s’inspirer des animations 3D, des jeux vidéos, plus intuitif pour décrire des gestes. Ou bien des animations 2D où les éléments apparaîtraient et disparaîtraient.
Daniel dit en effet que la 3D est déjà très développée. On se limiterait peut-être à n’envisager que le papier. Il existe des logiciels simples de réalisation 3D.

Luis indique qu’il faut travailler sur l’allure, la matière du son et que nous avons tout intérêt à nous référer à des exemples existants. Il donne l’exemple de la pièce pour maracas et électronique Te Masca composée avec Daniel Zea. 5 micros sont disposés autour de l’instrumentiste qui doit réaliser divers gestes. Une notation gestuelle indique les déplacements dans l’espace qu’il doit effectuer (la voici).

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En fin de séance, nous écoutons un extrait de Fogg la pièce de Lorenzo, interprétée par Fabrique Nomade et enregistrée au Forum du Blanc-Mesnil le 03 mai dernier.

La pièce Kala de Daniel sera jouée, sous la direction de Tito Ceccherini, le 05 octobre 2012 dans la salle d’Art Lyrique du CNSMDP.

Réunion « notation pour Karlax » mardi 19 juin 2012

Bonjour à tous.

Nous organisons la 2e rencontre de la group de discussion autour de la notation pour Karlax, le mardi 19 juin à 14h, au CNSM de Paris. La salle est à déterminer selon le nombre de participants. On vous tiendra informé.

Dans l’ordre du jour il y a :

1) Lorenzo Bianchi : Présentation de l’écriture pour Karlax dans sa nouvelle création avec le trio de Fabrique Nomade.

2) Daniel Figols : Présentation de la police de caractères et l’application des UST (du MIM à Marseille) pour sa création de pièce de prix en cours.

3) Tom Mays : Présentation de quelques propositions « d’archétypes » d’instrument Karlax, et des réflexions de notation.

4) D’autres propositions de pistes de réflexion par d’autres participants.

 

Prévenez de votre venu en s’inscrivant sur le « doodle » que j’ai créé pour l’occasion:

 

Réflexion sur la notation pour T-STICK

I like your initiative Tom Mays to begin discussions around musical notation for new sorts of electronic instruments, especially for instruments that do not follow an acoustic instrument paradigm.

The Karlax (KX) has its obvious connections to acoustic instruments that require « fingering ».  Nonetheless, I foresee people using the KX with a much broader range of playing gestures.

I hope the following comments, largely based on my work with the T-Stick (which does ‘not’ follow the normative instrument paradigms), will be of some interest.

– Some decision about music aesthetics should probably be made somewhat in advance of notating for the instrument.  What is the scope of musical types you intend to play with the KX.

– Because the KX offers ‘real’ fingering possibilities, I would strongly encourage an adoption of parts of standard Western Classical music notation.

– Through my experience with the t-stick, I have also seen how an abstract system can be easily learnt (not just by myself).  I’m talking about a tablature system that indicates hand position, tilt, etc – most importantly, a tablature system from which a single glance tells you where you have to be on the instrument.

For t-stick notation, go to:

T-stick Composition Workshops – notation

– My feeling is that some dot and line systems simply treat the relationship between the musician and the instrument too literately and as a result,  some of the ‘interpretative magic’ is replaced by eye-to-line tracing – like the old bouncing ball, bouncing along the bottom of the screen indicating what word to sing next.

For instance how would you notate this playing gesture (see photo), which requires fingering behind my head along with a paddling type of motion with the stick.

To see me play this gesture, closely watch the following:

packing a lunch ! (OPEN EARS)

Notes de la première réunion – par Tom

réunion de réflexion sur la notation pour Karlax
lundi, 27 juin 2011
CNSMDP
salle 237

(notes de Tom complétées par celles de Sophie)

présents :

profs au CNSM : Tom Mays, Yann Geslin, Luis Naon
Représentant Da Fact : Rémi Dury, Sophie Rotenberg
Etudiants au CNSM : Juan Arroyo, Mathieu Bonilla, Maxime Chandelier, Hao-Yuan Chiu, Aurélien Dumont, Laurent Durupt, Daniel Figols, Pablo Galaz, Antonio Juan-Marcos, Tomas Koljatic, Nicolas Mondon, Octavi Rumbau, Januibe Tejera
Représentant Fabrique Nomade : Francis Faber, Lorenzo Bianchi
Invités : Laurent Matheron (saxophoniste), Ofer Pelz (compositeur)

N’ont pas pu être là : Eric Daubresse, Philippe Geiss, Clara Iannotta, D. Andrew Stewart

——-notes——-

Quelques notes non-exhaustives (uniquement les grandes lignes) de la réunion qui donnent une idée du contenu…

Après un peu de retard pour l’installation dans la salle 237, nous avons essayé de garder l’ordre du jour (pas forcément dans l’ordre), mais il s’avérait un peu trop chargé. La partie que nous n’avons pas eu le temps de faire était la partie 7 de l’ordre du jour qui était le travail autour d’une proposition d’instrument et des vrais exemples de notation.

— PARTIE 1 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation/rappel bref du Karlax pour ceux qui en auront besoin)

Après une petite introduction au Karlax par Tom, au cas où certains en avaient besoin, nous sommes passés aux discussions liées aux expériences de ceux qui l’ont déjà utilisé – Rémi, Francis, et Tom.

— PARTIES 3 ET 4 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation de Rémi Dury des pratiques actuelles)
(Présentation, si voulue, des idées de départ des participants – Francis Faber, d’autres)

Francis a souligné que la position corporelle du joueur avait des conséquences dans l’écriture pour l’instrument. C’est-à-dire, les mouvements de l’instrument ne vont pas être les mêmes si on est debout ou si on est assis. Il exprime le désir de jouer « assis ». Il ajoute également que l’écriture « temporelle » est plus simple à gérer dans la notation que l’écriture « gestuelle ».

Rémi explique que dans la notation on peut indiquer des « modes de jeu » ou bien on peut faire une notation très précise.

Tom dit qu’on peut soit écrire pour le résultat qu’on veut avoir (notation musicale) ou bien pour le geste qu’il faut faire (tablature).

Juan dit que les techniques du contrôle des paramètres musicaux d’un instrument donné vont déterminer l’écriture.

Francis : C’est important de pouvoir noter très précisément certains gestes

Laurent D : certaines choses ne sont pas à noter EXACTEMENT. C’est à l’instrumentiste de trouver l’interprétation exacte.

Il propose qu’il soit conçu un « guide » en guise de « partition » avec un enregistrement comme témoin qui décrirait plus précisément le résultat souhaité et qui éviterait les partitions trop complexes, trop lourdes.

Laurent M. relève le problème que l’enregistrement implique. Se baser en grande partie sur l’enregistrement poserait le problème de l’interprétation. Tout serait figé. Une écriture même précise laisse, elle, une liberté certaine à l’interprète.

Francis explique que la partition est là pour la transmission mais aussi pour la mémoire. Elle sert de « rappel » pour les instrumentistes au moment de jouer.

Laurent M. rappelle que le problème est très similaire pour les instruments acoustiques s’agissant de techniques nouvelles exprimés de la partition.

Par ailleurs, Yann explique qu’un dessin fait une représentation et non pas une partition. Il rappelle qu’il y a le choix entre « tablature » où on indique la technique, et « partition » où on indique le résultat.

Laurent D. prend comme exemple d’écriture pour un nouvel instrument le système de haut-parleur et grosse caisse qu’il a vu dans un séminaire du compositeur Lupone où il y avait une indication de pression continue sur la peau.
Il rajoute qu’il faut toujours garder en tête les idées de « simplicité », « expressivité » et « l’implication de l’instrumentistes ».

— PARTIE 2 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Interprétation/présentation d’une pièce électronique pour solo Karlax, « L’instant », de et par Tom Mays, pour laquelle il n’y a pas encore de partition.)

Tom a joué sa pièce pour solo Karlax, « L’instant ».

— PARTIE 6 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation en détail de chaque catégorie de contrôle du Karlax et discussion sur les idées de notation)

Francis indique qu’il serait insupportable d’avoir que des codes de notation nouveaux.

Laurent D. propose qu’on pourrait presque ne pas avoir de partition sur papier pour le Karlax, mais uniquement une partition interactive sur ordinateur qui indique « un peu avant l’heure » ce qu’il faut faire avec le Karlax et qui permettrait de profiter des possibilités temps-réel de la vidéo.

Pour la notation de la 3D, il est proposé de s’inspirer de la danse.

Mathieu veut marquer la différence entre « tablature » et « représentation ».

Etablir une partition est possible lorsque l’instrument est connu et que son utilisation est établie.

Pour les méthodes, l’apprentissage est plus facile avec des partitions de suivi.

Francis insiste que pour bien apprendre l’instrument il faut une tablature.

Rémi souligne que dans l’espace de travail d’une partition il faut des informations permettant de « déchiffrer » et, pour jouer sur scène, des informations « aide mémoire ». Dans un premier temps, la pièce est découverte avec un fichier audio, puis elle est décomposée par mouvement et enfin vient la phase de découverte où le musicien avance et se l’approprie. Le geste aide à mémoriser. Il peut être utile comme aide-mémoire sur scène.

Laurent D. rajoute qu’au fur et à mesure du travail sur une pièce, on ignore de plus en plus les détails d’une partition car on sait les jouer. Les détails très précis ne sont pas nécessaires au moment de jouer en concert. C’est l’instrumentiste qui choisit les détails qui lui sont utiles. La partition est là pour jouer ensemble.

Laurent M. propose qu’on pourrait imaginer une partition avec des informations évolutives, comme différents calques qui peuvent être visibles ou non.

Yann soulève le problème de la pérennité d’une partition dynamique et informatique.

En parlant des idées de notation, Francis dit que ça ne sert à rien de noter des lignes séparées pour X, Y et Z. Comment noter l’accélération pour ces 3 paramètres qui seraient distincts ?

Juan propose qu’on s’inspire de l’écriture pour violon avec des « coups d’archet » pour noter l’accélération.

Tom dit qu’il pourrait y avoir des symboles qui représentent des gestes plus complexes et qui seraient expliqués dans la légende.

En parlant du problème « d’individualité » dans les techniques de notation, de l’écriture pour chacun, Januibe fait remarquer que ces problèmes ont existé dans la musique ancienne, bien avant les « contrôleurs nouveaux ».

Luis dit que pour les instruments acoustiques, le geste vient des modes de production sonore des instruments, et pour le Karlax, le geste est le nœud de l’instrument, « on commence par le geste ».

Laurent D. dit qu’il faut pouvoir répéter n’importe-où dans la partition.

Mathieu a dit quelque chose sur les symboles à créer (police/font)

Lorenzo évoque les notations existantes pour le contrôle continu (crescendo, decrescendo, poca-à-poco, etc…)

Luis dit qu’il faut essayer autant que possible de se baser sur ce qui existe.

— PARTIE 5 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Présentation brève d’autres influences possibles pour alimenter la réflexion : Labanotation et turntable notation)

Tom a montré les infos sur la Labanotation et sur la « turntable » notation. On en a parlé.

Yann rappelle qu’il existe aussi la notation pour danse « Benech », et qu’elle est enseignée au cnsm, ainsi que la Labanotation.

Juan exprime le désir éventuellement d’avoir un « harnais » pour le Karlax afin de libérer les mains et de pouvoir jouer dans un mode « percussion ».

 

— RETOUR AUX IDEES DE NOTATION —

Tom a montré son esquisse de notation avec Sibelius (1 portée par main, 1 note par bouton et piston, contrôle continu des boutons, mouvement aléatoire de plusieurs doigts…).

(voir info dans un article qui va suivre)

Francis dit ne pas vouloir séparer Gauche et Droite. Il veut « resserrer » les paramètres, simplifier l’écriture afin qu’elle soit plus lisible et de laisser la place aux autres instruments.

Il est dit de façon collective qu’il faut noter dynamique, tension, les keys et les pistons.
Tom propose qu’il faut au moins établir le nombre de portées et le nombre de lignes. Plusieurs idées ont été évoquées, notamment pour les portées (Main droite, Main gauche, Mouvement, Axe) et pour le niveau d’enfoncement des boutons (altérations).

— PARTIE 8 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Établir les membres d’un « groupe de travail » autour de la notation pour Karlax)

Finalement, tout le monde présent a exprimé le désir de rester dans le groupe de travail.

— PARTIE 9 DE L’ORDRE DU JOUR —
(Définir une méthodologie pour comment procéder)

Nous avons décidé qu’il faut se retrouver à la rentrée pour être plus dans le concret. Il faut avoir quelques « instruments » (Karlax + patchs) et proposer des notations appropriées pour de courtes séquences.

Tom amènera des patchs, ainsi que probablement Rémi, Lorenzo et peut-être Daniel (qui va créer une pièce avec Karlax pour son prix, l’année prochaine.
Il a été décidé de créer un blog. Le voilà.

— PARTIE 10 DE L’ORDRE DU JOUR —

(Terminer avec le sentiment d’avoir été au bon endroit, au bon moment et d’avoir contribué à un travail de groupe productif et fructueux – et en plus, sympa !)

nous pensons que c’est le cas…

— CONCLUSIONS —

Il faut donc préparer des patchs et des courtes séquences musicales pour lesquelles on cherchera ensemble des idées de notation. Il faut aussi que les participants puissent essayer les instruments et comprendre l’essentiel de leurs comportements avant de prendre des décisions vis-a-vis de la notation.

Nous n’avons pas encore choisi une date, mais ce sera en septembre ou octobre.

l’ordre du jour de la réunion

Je remets ici, pour info, l’ordre du jour qui avait été proposé pour la réunion du lundi 27…

Comme j’ai annoncé il y a plus d’un mois, nous allons faire une séance de réflexion sur la notation pour Karlax demain (27 juin 2011) au CNSM de 10h à 13h dans la salle 237. Tous ceux qui sont intéressé sont invité, de l’intérieur comme de l’extérieur du CNSM.

Pour l’ordre du jour, je vous propose quelque chose comme le suivant (ouvert aussi à vos suggestions) :

10h à 11h

  • 1) présentation/rappel brève du Karlax pour ceux qui en auront besoin
  • 2) Interprétation/présentation d’une pièce électronique pour solo Karlax, « L’instant », de et par Tom Mays, pour laquelle il n’y a pas encore de partition.
  • 3) Présentation de Rémi Dury des pratiques actuelles
  • 4) présentation, si voulu, des idées de départ des participants (Francis Faber, d’autres)
  • 5) présentation brève d’autres influences possible pour alimenter la réflexion :

a) la notation pour la dance, « labanotation »
voir: http://user.uni-frankfurt.de/~griesbec/LABANE.HTML

b) « turntable notation » pour DJ’s
voir: http://ttmethod.com/

11h à 12h30

  • 6) présentation en détail de chaque catégorie de contrôle du Karlax et discussion sur les idées de notation
  • 7) proposer un « instrument » simple pour karlax pour lequel on inventera une courte séquence, la notera, et fera des essaies à plusieurs de l’interpréter en regardant la « partition »…

12h30 à 13h

  • 8 ) établir les membres d’un « groupe de travail » autour de la notation pour Karlax
  • 9) définir une méthodologie pour comment procéder

site/blog
dates importantes
etc…

  • 10) terminer avec le sentiment d’avoir été au bon endroit au bon moment et d’avoir contribuer à un travail de groupe productif et fructueux – et en plus, sympa !

 

bienvenu au blog Karlax Ecritures…

Bienvenu au blog Karlax Ecritures où on va pouvoir développer et partager les idées d’écriture et de notation pour le Karlax, mais aussi des idées de lutherie et modes de jeu.

La langue de base de ce blog restera surement français, mais n’hésiter pas à poster en anglais si ça vous est plus simple. Je crois que tout le monde comprendra.

Hier (27 juin 2011), nous avons eu la première réunion au sujet de la notation pour Karlax au CNSM de Paris, et c’était une TRES bon début de discussion. Dans un suivant article, nous allons publier des notes de cette réunion pour garder une trace de ce qui a été dit.

Si vous étiez présent dans cette réunion, ou si tout simplement vous avez envie de participer à ces discussions, je vous invite à vous inscrire (dans la colonne droite de ce blog, dans la partie méta/inscription). Au début de l’inscription vous aller avoir le statut d’un simple abonné, mais je vous passerai rapidement sur le statut d’auteur ce qui vous donnera la possibilité de publier vos propres articles, et évidemment les commentaires sur d’autres articles.

Soyons de cet espace de blog un lieu d’échange et de partage. Mettons-y tout ce qu’on trouve intéressant au sujet du Karlax – ces écritures, notations, lutheries et modes de jeu…

à très bientôt,

Tom Mays